Présentation de l’éditeur
Depuis une trentaine d’années, le nom d’Alzheimer permet de regrouper une nébuleuse de troubles démentiels survenant essentiellement dans la deuxième partie de la vie et caractérisés par l’altération des facultés intellectuelles et notamment de la mémoire. Drame absolu pour ceux qu’elle atteint, charge affective et matérielle énorme pour leurs proches, problème majeur de santé publique, cette maladie est d’autant plus redoutée que les ressources thérapeutiques restent désespérément pauvres malgré des recherches poussées. N’est-on pas en train de faire fausse route ? La maladie d’Alzheimer n’est-elle pas aussi le symptôme d’une société qui, par peur maladive de la mort, rejette ceux d’entre ses membres qui ne parviennent plus à cacher leur mortalité ? Pourquoi ne pas envisager alors qu’affolés, coincés entre mort réelle et mort sociale, ceux-là s’efforcent de ne pas penser pour ne pas réaliser ce qui leur arrive ? C’est la thèse que propose Jean Maisondieu depuis 1989, date de la première édition du Crépuscule de la raison : tout autant que l’atteinte cérébrale, l’angoisse de mort et les perturbations qu’elle induit dans la relation à autrui doivent être considérées comme des facteurs possibles des troubles démentiels.
Sommaire :
VOUS AVEZ DIT " DEMENCE " ?
- Ces gens que l’on appelle déments
- Démence : diagnostic ou condamnation ?
- Avec les déments : autrement !
DEMENCE : MYTHE ET REALITE
- Sortir de l’impasse médicale
- Angoisse de la mort, éloge de la jeunesse : horreur de la vieillesse
- Le vieillard symbole de la mort
POUR UNE NOUVELLE CLINIQUE : DES DEMENCES AUX THANATOSES
- Le poids des mots, le pouvoir du langage
- La démence comme pathologie individuelle
- La démence comme pathologie familiale